La France ne fait pas de cadeau à ses jeunes conducteurs. Dès 14 ans, la loi autorise le passage derrière le volant, à condition de cocher toutes les cases d’un parcours strictement balisé. Le permis AM, héritier du BSR, trace la voie mais n’ouvre pas toutes les portes : seuls certains véhicules sont accessibles, et les limitations abondent.
À partir de 14 ans, quelles options pour prendre le volant en France ?
À cet âge, un seul chemin existe pour rouler légalement : obtenir le permis AM. Depuis 2013, le BSR a tiré sa révérence, laissant place à ce permis plus encadré destiné aux jeunes conducteurs. Il vise deux engins bien précis : le cyclomoteur (jusqu’à 50 cm³, bridage obligatoire à 45 km/h) et le quadricycle léger, plus connu sous le nom de « voiture sans permis » : deux places, 6 kW, pas un de plus.
Pour mieux distinguer les options à 14 ans, deux choix s’affichent, chacun assorti de conditions claires :
- Cyclomoteur : le permis AM est requis sans exception.
- Quadricycle léger : permis AM aussi, avec obligation d’assurance responsabilité civile et d’immatriculation du véhicule.
Impossible de sortir du cadre. Le conducteur d’une Citroën Ami, Aixam, Ligier, Microcar ou XEV Yoyo n’a pas le droit de s’aventurer sur l’autoroute, une voie rapide ou le périphérique. La gamme de véhicules évolue, portée par le succès des électriques, de plus en plus présents en ville et en périphérie. Les jeunes goûtent à la liberté, mais les règles veillent.
Cet accès à l’autonomie s’accompagne d’un prix : de 7 000 à 20 000 € pour un modèle neuf, autour de 3 000 € pour de l’occasion. Impossible de faire l’impasse sur l’assurance : tout trajet commence par un contrat en règle. Enfin, la vitesse plafonnée à 45 km/h incite à la modération : pas de place à l’excès. À 14 ans, on prend la route, mais sous un regard attentif.
Permis AM : conditions d’accès, formation et démarches à connaître
Avant tout, il s’agit de valider l’ASSR (attestation scolaire de sécurité routière) ou l’ASR pour ceux qui ne sont plus scolarisés. L’ASSR1 arrive en cinquième, l’ASSR2 en troisième. Ces sésames sont exigés pour passer à la suite : aucun accès à la formation sans eux.
La formation, dispensée par une auto-école ou un organisme agréé, prend entre sept et huit heures. Au programme, théorie, pratique sur piste, puis circulation réelle. Nul stress à avoir : il n’y a pas d’examen final, mais un suivi pédagogique. L’encadrement veille sur chaque étape, jusqu’à l’obtention du précieux sésame.
Le permis AM n’utilise pas le système à points, mais toute infraction sérieuse peut déboucher sur un retrait ou une suspension. Les parents jouent un rôle central : ils souscrivent l’assurance au nom du mineur, obligation dont personne ne peut se soustraire.
Pour la partie administrative, tout passe aujourd’hui par la préfecture ou le service en ligne dédié. Mieux vaut préparer tous les documents avec soin : identité, justificatif de domicile, attestation de formation, preuve d’ASSR ou d’ASR. Une organisation rigoureuse facilite grandement les démarches.
Voitures sans permis : quels véhicules sont autorisés et dans quelles limites ?
À 14 ans, le volant ne rime pas avec voie de traverse. Le permis AM permet de prendre les commandes uniquement d’un cyclomoteur ou d’un quadricycle léger. Les voitures classiques attendront. Les jeunes peuvent donc choisir parmi des modèles expressément construits pour cette catégorie.
Quelques éléments de réglementation méritent d’être rappelés :
- Le quadricycle léger doit rester sous la barre des 45 km/h, offrir au maximum deux places et ne pas dépasser 6 kW. Le poids à vide plafonne à 425 kg.
- Les autoroutes, voies rapides et périphériques demeurent strictement interdits, quelles que soient les caractéristiques techniques du véhicule.
Dans les faits, la majorité des modèles proviennent d’Aixam, Ligier ou Microcar côté moteur thermique ou hybride, et de Citroën Ami et XEV Yoyo pour les électriques. Ils séduisent surtout là où le bus tarde à passer―petites villes, campagne―là où l’autonomie prend toute sa valeur pour les plus jeunes.
L’immatriculation et l’assurance responsabilité civile restent obligatoires pour tous ces véhicules. Côté budget, prévoir de 7 000 à 20 000 € pour un neuf, au moins 3 000 € à l’achat d’occasion. Ce parcours familiarise les adolescents à la réalité de la route, ses contraintes et ses responsabilités, bien avant le vrai permis classique.
Ce qu’il faut retenir avant de se lancer dans la conduite à 14 ans
Commencer à rouler à 14 ans ne s’improvise pas. Le permis AM est le sésame pour accéder au cyclomoteur ou au quadricycle léger, rien d’autre. La formation théorique (ASSR1 ou ASSR2, ou ASR hors parcours scolaire) s’accompagne d’une expérience pratique encadrée d’au moins sept heures. Impossible de faire l’impasse sur la rigueur administrative.
Chaque véhicule doit impérativement être immatriculé, assuré et respecter les critères fixés. Pour un conducteur mineur, c’est la famille qui porte la responsabilité de l’assurance. Aucune tolérance sur ce point. Autoroutes, voies rapides et périphériques restent hors d’atteinte.
Aucun point à perdre sur ce permis, mais la vigilance n’en est pas moins nécessaire : une faute grave et tout s’arrête. Le respect du code de la route, la prudence et l’habitude de la sécurité routière s’apprennent ensemble, dès le plus jeune âge. À 14 ans, la liberté de conduire se goûte à petites doses. Chaque trajet inaugure un pas de plus vers l’autonomie,à condition de garder le cap, sous le regard des règles et de la prudence.



