135 euros. C’est le montant précis que risque désormais tout motard pris en défaut lors du contrôle technique. La mesure, imposée à partir du 15 avril 2024, ne fait pas dans la demi-mesure : qu’il s’agisse d’une Harley rutilante ou d’une ancienne, la règle s’applique à toutes, sans exception. Le délai de paiement dépassé, l’addition grimpe encore. Pas de passe-droit, pas de tolérance.
Les propriétaires de motos pourraient croire que tout, absolument tout, est passé au crible. Pourtant, la liste officielle réserve quelques surprises : ni les gommes ni la cavalerie sous la selle ne sont scrutées. En revanche, feux, freins et émissions sonores n’échappent pas au verdict du contrôleur. Certaines imperfections sont tolérées, mais touchez au système de direction et la sanction tombe immédiatement : réparation obligatoire avant tout retour sur la route.
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Contrôle technique moto : ce qui change et pourquoi c’est important
Le contrôle technique moto bouleverse la routine des motards français. Désormais aligné sur les standards européens, ce passage obligé vise à renforcer la sécurité routière. Désormais, chaque propriétaire doit présenter sa moto dans un centre agréé, selon des échéances précises : première visite à la cinquième année d’immatriculation, puis tous les trois ans.
Ce nouveau cadre ne cherche pas à contrarier les passionnés, mais à s’assurer que chaque deux-roues reste fiable et sûr. Les défaillances techniques figurent en bonne place parmi les causes d’accidents graves, et l’État entend bien réduire ce risque. Désormais, plus de 80 points sont vérifiés : freins, lumières, bruit, rien n’est laissé au hasard.
Voici ce que chaque motard doit garder en tête :
- Contrôle technique imposé pour tous les deux-roues motorisés dépassant 125 cm³
- Respect strict des normes sur la pollution et le bruit
- Application sans distinction, y compris pour les motos de collection
Ce contrôle technique périodique s’impose à toutes les générations de motos. La France rejoint ainsi ses voisins, affirmant une volonté claire : élever le niveau de sécurité pour tous les usagers, qu’ils soient au volant d’une voiture ou au guidon d’un deux-roues.
Quels sont les points de contrôle obligatoires à ne pas négliger ?
Rien n’est laissé au hasard lors de cet examen. Le contrôle technique moto passe chaque composant au peigne fin, depuis le châssis jusqu’à la moindre ampoule. Sécurité, conformité, impact environnemental : tout compte.
Les points critiques concernent d’abord le système de freinage. Disques, plaquettes, durites, leviers ou pédales : la moindre défaillance peut entraîner l’immobilisation immédiate du véhicule. Même exigence pour les roues et les pneus : usure anormale, défaut de pression ou déformation sont synonymes de refus. L’état des suspensions et des essieux conditionne la stabilité du deux-roues, et donc la sécurité du pilote.
Les éléments suivants sont systématiquement contrôlés :
- Examen du freinage : efficacité, répartition, absence de fuite
- Contrôle des roues : jantes droites, pas de fissures ni de traces de corrosion
- Inspection des pneus : usure homogène, sculptures visibles, conformité des indices
- Vérification de la suspension : pas de fuite d’huile, fonctionnement harmonieux des deux axes
La liste, loin de s’arrêter là, englobe signalisation lumineuse, avertisseurs, rétroviseurs et lisibilité de la plaque d’immatriculation. Un clignotant manquant ou un phare défectueux ? Le motard repartira avec une contre-visite à effectuer.
Autre nouveauté à retenir : la pollution sonore et atmosphérique fait partie du protocole. Bruit à l’échappement et émission de polluants sont mesurés. Sécurité, conformité, respect de l’environnement : le contrôle technique moto pose un cadre exigeant, sans ambiguïté.
Préparer sa moto efficacement : conseils pratiques pour éviter la contre-visite
Mieux vaut anticiper le contrôle technique que le subir. Une préparation sérieuse, même menée chez soi, permet d’éviter bien des déconvenues le jour du passage en centre agréé.
Commencez par une vérification complète de l’éclairage : phares, clignotants, feu stop. Assurez-vous que chaque ampoule fonctionne, que les optiques sont propres et bien orientées. La plaque d’immatriculation doit être lisible, solidement fixée, et conforme à la réglementation.
Le poste de pilotage mérite lui aussi un examen approfondi. Testez le freinage avant et arrière : les leviers doivent offrir une réponse franche, le liquide être au niveau adéquat. Inspectez les pneus : vérifiez les sculptures, l’absence de coupures, la pression. Sans oublier la chaîne et la transmission, à ajuster et graisser si besoin.
Pensez enfin à jeter un œil sous la moto. Une fuite d’huile, une trace suspecte sur le moteur ou la fourche, et le centre de contrôle technique vous imposera une contre-visite. Côté bruit, un pot d’échappement non homologué ou une chicane manquante mène tout droit au refus.
En quelques minutes, repérez les faiblesses et corrigez-les avant la visite. Préparez votre carte grise et, en cas de modification, l’attestation correspondante. Le jour du rendez-vous, tout doit être prêt.
Entretenir son deux-roues toute l’année, la clé pour rouler en sécurité
Un entretien régulier reste la meilleure garantie de fiabilité et de tranquillité d’esprit. La moto mérite un suivi rigoureux, bien au-delà des contrôles ponctuels. Seul un entretien suivi permet de prévenir les pannes et d’aborder le contrôle technique l’esprit léger.
Le carnet d’entretien, compagnon indispensable
Gardez une trace de chaque opération : graissage de la chaîne, vidange moteur, changement des plaquettes de frein. Ce suivi précis permet d’anticiper les prochaines interventions et valorise la moto lors d’une revente éventuelle.
Voici les vérifications incontournables à intégrer à votre routine :
- Surveillez l’état des pneus : usure, déformation, pression, tout compte pour garder une tenue de route irréprochable
- Contrôlez régulièrement le système de freinage : niveau de liquide, état des disques et des plaquettes
- Vérifiez la transmission : chaîne tendue, bien graissée, pignon et couronne en bon état
- Faites le point sur le niveau d’huile moteur et remplacez les filtres si nécessaire
Chaque usage, chaque saison, use différemment la mécanique. Multipliez les petits contrôles, ne remettez pas tout à une grande révision annuelle. Vous profiterez d’une moto plus fiable, plus sûre, et d’un plaisir de conduite intact, où que vous rouliez.
Sur la route, la vigilance ne prend jamais de vacances. Un contrôle technique réussi commence par un entretien régulier et un œil avisé, le duo gagnant pour continuer d’arpenter l’asphalte, l’esprit libre et la mécanique au top.



