Depuis 2016, la réglementation impose une période probatoire de deux ans sur le permis A2 avant d’accéder au permis A permettant de conduire une moto de 750 cm3 sans restriction de puissance. Les conducteurs titulaires d’un ancien permis peuvent continuer à circuler sur ces cylindrées sans restriction, mais ceux obtenant leur permis aujourd’hui doivent suivre ce parcours progressif.
La catégorie du permis détermine non seulement la puissance mais aussi la possibilité de conduire certains scooters ou motos. Chaque étape requiert une formation spécifique et le respect strict des limitations, sous peine de sanctions administratives et pénales.
A voir aussi : Toutes les étapes essentielles pour changer votre carte grise après l'achat d'un véhicule
Plan de l'article
Comprendre les différentes catégories de permis moto en France
En France, le permis moto se décline en plusieurs catégories, chacune balisant l’accès à un univers de deux-roues bien distinct. L’âge, la puissance de la machine et le parcours de formation dessinent les frontières. Les règles du code de la route structurent cette progression : impossible d’accéder à la grosse cylindrée sans passer par les étapes imposées.
Le permis A1 est réservé aux motos dites « légères » : 125 cm3 maximum et 11 kW sous le capot, pour les conducteurs à partir de 16 ans. Les modèles 750 cm3 sont hors de portée à ce stade. Pour ceux-là, il faut viser le permis A2 ou, mieux, le permis A. Le permis A2, accessible dès 18 ans, limite la puissance à 35 kW, un ticket d’entrée obligatoire pour la plupart des jeunes conducteurs. Deux années d’expérience sur ce permis, accompagnées d’une formation dite « passerelle », permettent enfin d’accéder au permis A, et là, toutes les motos, même les plus puissantes, deviennent accessibles.
Lire également : Comment récupérer des points de permis de conduire
Voici la répartition concrète des permis moto et de leurs conditions :
- A1 : motos jusqu’à 125 cm3 (dès 16 ans)
- A2 : motos jusqu’à 35 kW (dès 18 ans)
- A : toutes motos, sans limite de puissance (après deux ans de permis A2 + formation)
La sécurité routière reste au centre du dispositif. L’examen ETM (épreuve théorique moto) est désormais incontournable pour chaque candidat. Quant au permis B, s’il a été délivré avant 2013, il autorise la conduite d’un 125 cm3 sous conditions, mais aucune échappatoire : pour un 750 cm3, le parcours A2 puis A est incontournable. Chacune de ces formations impose un socle commun de connaissances, de maîtrise et de vigilance : la base pour évoluer sereinement sur la route.
Quels modèles de motos et scooters sont accessibles selon votre permis ?
À chaque permis sa sélection de deux-roues, et les constructeurs l’ont bien compris. Ceux qui roulent en A2 découvrent un marché riche en modèles adaptés : Honda propose la NC750X bridée à 35 kW, Yamaha décline sa MT-07 dans une version compatible, tandis que Kawasaki commercialise la Vulcan S taillée sur mesure pour cette catégorie. Ces machines offrent la polyvalence et la sécurité nécessaires pour aborder la cylindrée 750 cm3 sans brûler les étapes.
L’univers des maxi scooters s’ouvre aussi aux titulaires du permis A2, à condition de choisir une version bridée : BMW C 650 GT, Yamaha TMAX 560 ou Honda Integra n’hésitent plus à proposer cette alternative. Maniabilité appréciée, confort indéniable, ces modèles séduisent de nombreux nouveaux conducteurs en quête de mobilité urbaine ou périurbaine sans sacrifier la puissance.
Une fois le permis A en poche, le choix se libère : Ducati Monster 797, BMW F 750 GS, Moto Guzzi V7… Ici, plus de limite de puissance, plus de bridage, seuls la maîtrise et l’expérience comptent. Mais avant de se lancer, un point de vigilance s’impose : toujours vérifier la fiche technique et la carte grise, chaque modèle ayant ses spécificités réglementaires.
Pour résumer les possibilités offertes selon votre permis :
- Permis A2 : motos et scooters jusqu’à 35 kW (47,5 ch), bridage obligatoire pour les 750 cm3.
- Permis A : toutes motos et maxi scooters sans limite de puissance.
L’offre évolue en permanence, portée par des constructeurs dynamiques. Honda, Yamaha, BMW, Ducati, Moto Guzzi ou encore Kawasaki : chacun rivalise d’ingéniosité pour proposer une gamme adaptée à chaque permis, à chaque envie de pilotage et à chaque usage quotidien.
Formation, démarches et conditions d’obtention : ce qu’il faut savoir
Accéder à une moto de 750 cm3 impose un parcours précis, qui débute presque toujours en auto-école. Pour décrocher le permis adapté, deux grandes étapes : le permis A2, ouvert dès 18 ans, puis la passerelle vers le permis A après deux années de pratique et une formation complémentaire de sept heures. Aucun raccourci possible.
Tout commence par l’examen du code moto (ETM), centré sur les spécificités des deux-roues, la sécurité et la réglementation. Ensuite vient le plateau, une épreuve hors circulation où s’évaluent la maniabilité, les réflexes de freinage et la gestion de la moto à basse vitesse. Ce n’est qu’après avoir validé ces exercices techniques que le candidat peut affronter l’épreuve en circulation réelle, au contact du trafic et des situations variées.
Pour financer cette formation, le CPF offre un sérieux coup de pouce : de nombreux candidats mobilisent leur compte personnel de formation pour alléger la facture. Autre exigence : pour les jeunes, la participation à la JDC (journée défense et citoyenneté) est obligatoire avant de recevoir le permis définitif.
Voici les principales démarches à anticiper pour obtenir le permis moto :
- Inscription en auto-école, constitution du dossier administratif : pièce d’identité, justificatif de domicile, ASSR ou ASR pour les personnes nées après 1988.
- Formation théorique et pratique, avec une durée adaptée au niveau de chaque candidat.
- Validation des épreuves : ETM, plateau, circulation.
- Pour passer du permis A2 au permis A : formation complémentaire de sept heures, dispensée en auto-école agréée, sans nouvel examen.
La réglementation ne laisse aucune place à l’approximation : chaque étape doit être validée dans l’ordre, sans quoi l’accès à la 750 cm3 est repoussé. Une formation exigeante, mais qui garantit sécurité et compétence une fois le guidon en main.
Bien choisir sa moto 750 cm3 en fonction de son permis et de ses besoins
La moto 750 cm3 séduit par son équilibre : assez puissante pour garantir des sensations, suffisamment polyvalente pour s’adapter à tous les profils. Mais le choix ne se limite pas à la seule cylindrée. Il s’agit d’associer les capacités du pilote, le permis détenu et les usages envisagés.
Pour les détenteurs du permis A2, la législation impose une puissance plafonnée à 35 kW et un rapport poids/puissance inférieur à 0,2 kW/kg. Honda, Yamaha ou BMW proposent des versions bridées strictement conformes, souvent signalées par la mention « MTT1 » sur la carte grise. Ces modèles, pensés pour rassurer, offrent souvent une assise accueillante, un couple disponible à bas régime et une maniabilité précieuse au quotidien.
Après la formation passerelle et l’obtention du permis A, tout l’univers 750 cm3 s’ouvre : roadsters, trails, customs ou sportives, chaque segment propose son lot de machines, sans limitation. Si le PTAC ne vient plus limiter le choix, la maîtrise de la masse et du couple reste fondamentale, notamment en ville ou lors de trajets réguliers.
Pour choisir votre moto selon vos besoins, voici quelques repères concrets :
- Pour un usage quotidien : préférez une moto légère, maniable, avec une selle basse pour garantir l’agilité en ville.
- Pour voyager ou rouler à deux : privilégiez le confort, la capacité de transport et la stabilité ; les trails et routières font merveille.
- Pour les amateurs de sportivité : optez pour un roadster vif ou une sportive bridée, l’occasion de savourer la précision du châssis et la réactivité du moteur.
L’ergonomie de la moto, la hauteur de selle, la facilité de prise en main et le ressenti au guidon jouent un rôle décisif dans le plaisir de conduite. Choisir une 750 cm3, c’est aussi s’engager à piloter avec attention et discernement : cette cylindrée ne pardonne pas l’improvisation, mais elle récompense l’investissement et la maîtrise, à chaque sortie.
